Un peu d’histoire
BRISCOUS est situé à l’intersection de deux routes, très anciennes, connues dès le moyen âge (mais sûrement antérieures). L’une d’ouest en est, quittait BAYONNE au « portail de mocoron », porte fortifiée qui subsiste dans le château neuf, pour relier BIDACHE.
L’autre, du nord au sud, reliait le port fluvial d’URT à HASPARREN.
BRISCOUS est mentionné pour la première fois en 1249 mais son origine est sûrement plus ancienne. Certaines maisons sont citées depuis le XIIIe siècle, dans les écrits.
BRISCOUS : son nom basque BESKOITZE qui, dans le domaine réputé difficile de la toponymie, fait apparaitre deux sens :
- BERAISCORTZ en 1249, de berar-itz-koitz « hauteur ou l’herbe abonde » et d’un ancien
- BERASKOITZ(A) qui signifierait « domaine de berasko / belasko » à savoir domaine de l’épervier.
En 1331, le roi d’Angleterre, duc d’AQUITAINE, attribua à M Raymond DURAND (partisan du roi), la justice basse et haute sur les paroisses de BRISCOUS, BARDOS, GUICHE et URT. Cette concession fut transférée, bien plus tard aux Ducs de GRAMONT. Cependant, BRISCOUS revint très vite à la juridiction du tribunal de baillage du LABOURD.
L’histoire de BRISCOUS est mieux connue sous la révolution (en 1793, les révolutionnaires la nomment « HIRIBERRY »). La paroisse fut naturellement divisée par la querelle entre prêtres jureurs et prêtres réfractaires.
La maison « ERRETORAENA » surnommée la citadelle, fut longtemps la résidence de la famille DELISSALDE (plusieurs représentants ont joué un grand rôle dans la vie du LABOURD au XVIIIe et XIXe siècle).
Le hameau des SALINES s’est adjoint à la paroisse en 1832 : les SALINES furent longtemps une des principales industries de la région (une canalisation de 20 km les reliait directement aux thermes salins de BIARRITZ).
BRISCOUS hébergea des personnages importants : le grand homme de BRISCOUS est Joanes de LEIZARRAGA, prêtre et savant, né en 1506. Sur l’ordre de Jeanne D’ALBRET, il eut en charge de traduire en basque le nouveau testament : testament Berria, et traduisit aussi d’autres ouvrages religieux.
Un autre fils de BRISCOUS, au XIXe siècle, le père DOURISBOURE, missionnaire né en 1825 partit en 1850 évangéliser les Ba-hnars, en COCHINCHINE où il fut supérieur du grand séminaire. Il laissa à sa mort une étude sur les « sauvages Ba-nhars ». Ils apportèrent chacun leur tribut à la culture basque et universelle.
Aujourd’hui, BRISCOUS vous invite à découvrir son église paroissiale, à galeries, construite entre 1860 et 1864, ses fermes de caractère, ses maisons de maître et son petit patrimoine : son lavoir.
Les Armes de Briscous
Les armes de Briscous se blasonnent ainsi :
- Le LION (celui des Ducs de GRAMONT) : loyauté, innocence et piété.
- AZUR (bleu) : justice, délicatesse, loyauté, innocence et piété. Les azurs défendront les agriculteurs et les serviteurs ou domestiques abandonnés.
- La bordure en ARGENT avec six gerbes d’AJONCS en SINOPLE : les six quartiers principaux de la commune et l’abondance d’ajoncs que l’on trouve sur de nombreuses terres.
- La PLUME et l’ENCRIER représentent JOHANES LEIZARRAGA, enfant de BRISCOUS.
- ARGENT : foi, pureté, intégrité, loyauté. Les possesseurs d’argent défendront les donzelles et les orphelins.
- Le champ de gueule (ROUGE) : force, courage, loyauté, joie et honneur.
Les gueules défendront tous les opprimés. - TOUR des SALINES en or sur champ de sinople vert : l’exploitation du sel qui fut source de richesse et constitua une activité certaine pendant plusieurs siècles dans la commune. Tours en bois dont certaines se dressaient encore il y a quelques dizaines d’années.
- Le VERT du sinople du fond : espérance, constance, mais aussi intrépidité, abondance et amitié.